Publié dans Société

Lutte contre le trafic d’espèces sauvages - Plus de 24 000 tortues saisies en six ans

Publié le mardi, 01 décembre 2020


En voie de disparition. Les tortues font partie des espèces endémiques menacées d’extinction à Madagascar, notamment avec les nombreux cas de trafic enregistrés ces dernières années. Une fois récupérées auprès des trafiquants, les tortues saisies sont confiées à la Fondation « Turtle survival alliance (TSA), laquelle se charge à la fois de leur réadaptation, soins et préparation à la réintroduction en milieu naturel. « Nous existons depuis 2010, mais nos centres de conservation et de réadaptation des tortues saisies ont été opérationnels depuis 2014. Plus de 24 000 tortues y sont prises en charge depuis », informe le Dr Herilala Randriamahazo, coordonnateur national de la TSA Madagascar. « Au début, nous avons prévu que le processus de réadaptation dure 6 mois, mais ce n’est pas le cas au final avec les divers critères à considérer. Aucun relâchement en milieu naturel des tortues n’a pu se faire depuis », ajoute ce responsable. Toutefois, le processus du premier relâchement est déjà déclenché. 1 000 tortues en seront concernées d’ici la fin de l’année, selon les prévisions. Notons que les centres de réadaptation de la TSA Madagascar se trouvent dans les Régions Atsimo- Andrefana et Androy, lieux d’habitation naturels des tortues.
La communauté impliquée
Un tabou en train de disparaitre. Le braconnage des tortues est considéré comme « fady » dans la Région Sud de Madagascar, lieux d’habitation naturels des tortues. Mais certains commencent à bafouer ce tabou, notamment durant la crise sanitaire et avec le pullulement du commerce illégal des ressources naturelles. Pour y remédier, la TSA implique la communauté dans la conservation des tortues. « Notre approche de gestion communautaire consiste à former les membres de la communauté à prendre soin des tortues dans les centres de réadaptation locaux et leur enseigner l'importance de la conservation de la biodiversité. Cela renforce le sens des responsabilités de la communauté à protéger les tortues contre les trafiquants d’espèces sauvages et les braconniers. De plus, cette implication de la communauté explique en partie le taux de survie élevé, soit 95%, des tortues dans les centres. En tant qu’espèces endémiques, les tortues constituent l’un des attraits les plus prisés pour l’industrie éco touristique de la Grande île. Leur valeur sur les marchés illicites en fait également une cible importante pour le trafic d'espèces sauvages national et international.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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